
Jangui Green Digital Invest (Résilience des communautés et des écosystèmes aux changements climatiques)
La mise en œuvre du projet Jangui Green Digital Invest (JGDI) financé par l’UNEP et implémenté par ADEID/EBAFOSA obéit à la logique du développement des chaines de valeur. L’objectif étant de contribuer au développement d’un système alimentaire sain et durable, des communautés résilientes avec des femmes produisant des richesses et des jeunes produisant des emplois verts. La mise en œuvre a été faite dans les Régions de l’Extrême-Nord, du Nord, de l’Adamaoua, de l’Est, du Centre et de l’Ouest.
Le projet a été structuré en deux grands volets le premier étant la production agricole durable soutenue par les techniques EbA et le deuxième étant la transformation et la commercialisation soutenue par les technologies post-récoltes et de petites unités de transformation appliquant les techniques LEDs.
Les activités du projet avaient deux principales finalités ;
- Autonomiser les groupes vulnérables (les femmes et les jeunes) des communautés à travers la mise sur pied des activités génératrices de revenus (AGR) vertes, à faible empreinte écologique.
- Concourir à la restauration des écosystèmes dégradés/menacés via la promotion des techniques EbA-LEDS.
Le projet a permis entre autres :
La production des intrants :
Il s’est agi ici d’une part de développer les pépinières pour le verdissement des paysages agricoles (promotion de l’agroforesterie/ et des concessions familiales via l’initiative intitule Sare-Vert dans l’optique de créer et/ou de booster les biens et services de l’arbre. De manière globale, la quantité d’engrais solide produite mensuellement par les groupes est de 1 520 Kg, pour 550 L d’engrais liquide et 24 L de biopesticides. Ces productions cumulées permettent de générer 1 258 000 F CFA aux groupes jeunes à l’issus des ventes dans les zones du projet. Ceci a permis d’occuper plusieurs jeunes et de créer tant les emplois directs qu’indirects dans les communautés.

La promotion des Villages verts :
Ce sont des espaces écologiques dédiés à la production des richesses et surtout au développement des chaines de valeurs. A travers les transformations des produits, il est question de limiter considérablement les pertes post récoltes. Il s’agit de transformer les produits agricoles à l’occurrence du manioc pour accroitre la plus-value des produits sur le marché. Ainsi des activités éco-touristiques ont été développées, des unités de transformation, des séchoirs solaires pour accroitre les rentabilités économiques.

Elevage et agriculture biologique
- Elevage :
Trois types d’élevage ont été mis sur pied à savoir le petit élevage ou aviculture (poulet traditionnel (Brahma) avec la mise à disposition aux communautés des parentaux, des éclosoirs, des documents de prophylaxie… Ensuite l’élevage des Petits ruminants dont principalement les moutons. Les excréments ont été capitalisés pour fertiliser les parcelles agricoles). La dernière activité ici est l’apiculture pour la production du miel et des autres produits de la ruche et surtout de bénéfices liés aux services rendus par les abeilles).
- Agriculture
Elle a principalement oscillé autour de deux champs à savoir la production des semences locales et adaptées via le développement des champs semenciers et les productions agricoles proprement dites. Les productions écologiques ont été facilité par l’usage des engrais et pesticides biologiques.
Production de charbon écologique
Cette activité a été développé comme palliatif à la déforestation en vue de la recherche du bois énergie et du bois d’œuvre dans les localités du septentrion ; aussi pour une valorisation des rebus de bois de scieries dans les zones forestières. La production de charbon écologique vise à procurer aux ménages l’énergie nécessaire pour la cuisson et le développement d’autres activités économiques (chauffage en élevage, forgerons…). La valeur écologique de ce charbon a fortement été appréciée au sein des communautés.


Le dispositif de production de charbon écologique permet grâce au four casamançais d’extirper les substances polluantes comprises dans le bois. En principe, lors de la combustion du bois, les composantes polluantes sont rejetées dans la nature. Grâce au four casamançais, ces substances sont séquestrées pour un autre usage ce qui contribue à la limitation des émissions des Gaz à Effet de Serre et à la préservation de l’environnement.